Lettre à Monsieur le Maire des Eaux Bonnes :
Notre association a pris connaissance du projet de construction d une micro-centrale sur le Valentin et tenait à vous présenter son profond désaccord avec ce type de production. En effet, la SEPANSO-64, de manière constante reste fidèle aux principes du Grenelle de l’Environnement : oui à l’optimisation des gros barrages déjà existants mais non à la petite hydroélectricité de montagne. Et ceci pour plusieurs raisons :
-La DDTM-64 estime que 80% du réseau hydrographique des montagnes du 64 est déjà équipé et très impacté par l’hydroélectricité.
-Les ruisseaux en tête de bassin, Natura-2000, réservoirs biologiques, de grande qualité écologique doivent être préservés.
-La production annoncée est dérisoire et ne solutionnera en aucun cas les problèmes énergétiques qui, avant tout, doivent être résolus par la recherche individuelle et collective de la sobriété. Le dossier reconnaît que l’installation ne pourra turbiner que...32 % du temps.
-La mise sous tuyau de 90 % de l’eau de ce torrent est déplorable pour la vie aquatique. Le tronçon court-circuité est considérable : 1 400 mètres linéaires avec un tuyau de 1 300 mm de diamètre.
L’administration préfectorale s’était opposée à l’implantation de micro-centrales sur le Larry à Urdos et sur les Gaves de Lescun, nous l’avions approuvée en nous portant en soutien devant les Cours Administratives.Et cela avec succès : projets heureusement annulés. Aujourd’hui, certes, la nouvelle loi sur l’énergie autorise ce type de projet.Mais lundi 27 mai, à Mont de Marsan, nous assistions à une réunion DREAL-régionale, DDTM, et OFB qui concluait qu’il fallait protéger les têtes de bassin versant ! Le projet que vous présentez en est le contre-exemple et nous vous laissons la publicité d’un projet prétendu « green ». Ce n’est pas en dégradant le milieu naturel que l’on assure l’avenir économique d’un territoire, quel qu’en soit l’échelle.